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Découvertes des châteaux disparus - De Louis XIV à Napoléon III
 
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 Le chateau de Sceaux comme si on y était

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MessageSujet: Le chateau de Sceaux comme si on y était   Le chateau de Sceaux comme si on y était Icon_minitimeLun 3 Nov - 6:01

Sceaux comme si l'on y était

En souvenir du dimanche que nous avons passé ensemble
[center]Le chateau de Sceaux comme si on y était 1000px-Chateau-sceaux-colbert

Quelques documents dont je vous ai parlé, pour évoquer le château du duc et de la duchesse du Maine dans le chateau détruit en 1798.

Ce château a été construit pour Jean-Baptiste Colbert, qui a acheté le domaine en 1670. Son fils, Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, ministre de la Marine, hérite de Sceaux en 1683. Il fait ajouté des sculpture de François Girardon et d’Antoine Coysevox.
On lui doit les travaux des jardins en terrasses, le creusement du Grand Canal, et le dessin général des jardins.
Le Nôtre a établi un axe central devant le château et descendant d'une série de terrasses vers la vallée, puis une montée de l'autre côté. Les principaux axes sont traversés par deux grands axes secondaires à angle droit, l'un défini par l'Allée de la Duchesse et l'autre par une cascade de pierre qui descend remplir un bassin octogonal, de l'autre, le Grand Canal.

Jules Hardouin-Mansart construit l'Orangerie, qui a été inauguré par le Roi lors d'une fête en 1685.

Sceaux fut vendu en 1699 à Louis Auguste de Bourbon le duc du Maine, dont l'épouse, Anne Bénédicte de Bourbon Condé,
fut connue pour avoir été l’intsigratrice de fetes mémorables dans les premières décennies du dix-huitième siècle, qui a atteint son apogée dans lors des Grandes Nuits de 1714-15, seize fêtes de la musique et l'opéra-ballet qui se sont déroulées toutes les deux semaines. On y avait appelé les meilleurs musiciens de la France, sous la direction de Jean-Joseph Mouret.

La duchesse du Maine fit ajouté dans les jardins le pavillon de la Ménagerie de construction, aux dessins et modèles par Jacques de La Guêpière, dont un site essaye de reconstituer l'édifice en 3d.
Le chateau de Sceaux comme si on y était Menagerie_Sceaux
http://www.cnedra.com/cnedra/projets.php

Par voies d’ héritages, le domaine passe au duc de Penthièvre, héritier de la fabuleuse fortune de tous les enfants illégitimes de Louis Xiv, qui fit de lui le « prince le plus riche d’Europe »

Le duc de Penthièvre recueillit l'héritage des enfants du duc du Maine, le prince de Dombes (mort en 1755) et le comte d'Eu (mort en 1775), comprenant les châteaux de Sceaux, Anet, Aumale, Dreux, Gisors.

Au cours de la Révolution française ses biens sont confisqués en tant que bien national, son contenu vendu au profit de la nation, et le bâtiment acheté par M. Lecomte, un commerçant de Saint-Malo.
En 1798, ce dernier ordonne que le château soit démoli, mais le pavillon de l'Aurore, l'Orangerie, les écuries et dépendances ont été conservés. Les cultures ont été cultivées sur Le Nôtre terrasses.

Le duc de Trévise, fils de Napoléon du Maréchal Mortier, qui avait épousé la fille de M. Lecomte, hérité du domaine , fait restaurer le parc et le pavillon et l'Orangerie.
En 1856-62 il a érigé le plus petit château en brique et pierre, conçu pour évoquer le style de Louis XIII, conçu par l'architecte Augustin Théophile Quantinet et construit par Joseph-Michel Le Soufaché.
En 1922, l'héritière de Trévise, princesse de Faucigny-Cystra, projetta de laisser Sceaux à des promoteurs immobiliers mais le maire de la ville sauv
a le domaine, devenu Musée de l'Ile de France.
A suivre


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MessageSujet: Re: Le chateau de Sceaux comme si on y était   Le chateau de Sceaux comme si on y était Icon_minitimeLun 3 Nov - 6:10

Plusieures gravures montrant le chateau et ses jardins sont aujourd'hui au musée du Louvre département des Arts graphiques. Dulaure dans sa description des environs de Paris a détaillé , bosquet par bosquet et statues par statues, toutes les merveilles de ce domaine.

Vues du chateau
La façade avant
Le chateau de Sceaux comme si on y était M503501_d0013266-000_p
Les dépendances de la cour d'honneur, à droite la " nouvelle orangerie" à gauche les écuries et les remises à voitures.
Au centre les deux guerites du portail surmontés de groupes d'animaux sculptés.
Le chateau de Sceaux comme si on y était M503501_d0013270-000_p
le " petit jardin des fleurs" et l'aile sud ou ancienne orangerie de Colbert, transformé en appartements.
Le chateau de Sceaux comme si on y était M503501_d0013271-000_p
La Nouvelle orangerie
Le chateau de Sceaux comme si on y était M503501_d0013267-000_p

La cascade dans son état original
Le chateau de Sceaux comme si on y était M503501_d0013250-000_p
Plan des Cascades
Le chateau de Sceaux comme si on y était 5552523

Il existait , comme à Versailles, une Galerie d’eau et des antiques
Le chateau de Sceaux comme si on y était M503501_d0013238-000_p

Le duc et la duchesse du Maine conserveront l'élégant belvédere du jardin potager , qui forme aujourd'hui le Pavillon de l'Aurore au plafond peint par Lebrun dont nous avons eu la chance de visiter la belle cave , qui servait de remises aux outils et de garde manger pour les fruits bien au frais.
Le chateau de Sceaux comme si on y était Aurora_Pav_Sceaux

http://www.chateau-sceaux.fr/spip.php?article24

Le chateau de Sceaux comme si on y était Pavillonaurore
Cette vidéo
[/center]

A suivre, l'intérieur du chateau primitf


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MessageSujet: Re: Le chateau de Sceaux comme si on y était   Le chateau de Sceaux comme si on y était Icon_minitimeLun 3 Nov - 7:00

L'intérieur du chateau

Le rez de chaussée

Plan
Le chateau de Sceaux comme si on y était 20081110

Le rez de chaussée comprenait un corps central qui datait des premiers aménagements de Colbert, et deux ailes latérales basses terminées par deux pavillons.

La grande chapelle de Sceaux :

Du temps de Colbert, l’aile sud était une orangerie et le pavillon la « grande chapelle » du château qui semble avoir été le chef d’œuvre du château.
il existe plusieurs plans et projets
C’est le peintre Claude Audran qui en avit peignit les fresques des murs. Dézallier d’Argenville en donne une description précise :
La chapelle du château de Sceaux repréfente le père
éternel entouré d'anges & eft gravée en cinq pièces
La chapelle placée à l'extrémité de l'aîle gauche , dans un pavillon cacré en dehors & circulaire en dedans , eft du deffin de Perrault. Ses pilaftres d'ordre Corinthien , portent un plafond cintré en forme de coupe , peint à frefque par U Brun : le fujet eft l'Ancienne Loi accomplie par la Nouvelle. On y voit Dieu le Père dans fa Gloire, qui paroît proférer ces paroles : C'&ft ici mon Fils bien-aimé , écoute^ - le. Plufieurs Anges font diftribués autour du plafond : les uns jouent des iuf- trumens , les autres tiennent un en- cenfoir , le chandelier , l'Arche d'Alliance , un bouclier , une calîblette , un papier de mufique. Ceux-ci s'em- braflent en figne d'unian , ceux-là font en extafe. Sur une baluftrade feinte qui règne autour de ce plafond , pa- toifTent divers attributs de l'Ancienne Loi. Gérard Audran a gravé ce beau morceau en cinq pièces. A la p lace du tableau d'Autel, Tuby a fculpté , d'après les crayons de le Brun , deux grandes Figures de marbre blanc fur un fond noir, repréfentant le Sauveur baptifé par S. Jean. Le Saint- Efprit paroît dependre fur lui dans ce sceau
Aux côtés de l'Aurel , Marssy a re- préfenté dans deux bas-reliefs de marbre , des Anges qui font fortir des .Limbes les Patriarches & les juftes de l'Ancien Teftament. Plus haut on voit l'hiftoire de S. Jean , peinte par le Brun dans quatre ronds en camaïeu j au- deffbus on a exécuté fur fes deiîlns deux bas reliefs de plomb doré, repréfen tant le Saint prêchant &baptifant dans le Désert


Les ailes latérales :

L’orangerie fur ensuite cloisonnée en appartements pour la marquise de Seignelay qui les orna de lambris de laque et de parquets précieux. Ces décors de chinoiseries – qui ont fait la renommée et la curiosité de Sceaux en son temps – seront conservés par les Maine.
L’aile droite abritait les offices, le commun et le logement du concierge. Une partie des anciens offices, prés du corps central, sera transformée ensuite en « appartement des bains » par les Maine, élégamment orné en marbres griotte.

Le Grand appartement ou Appartement du Roi

Sur la cour, on entrait dans un long corridor , appelé " galerie basse" qui semble avoir été orné d"un décor d'arcades selon un dessin de R de Cotte.
Chaque arcature était orné d’un scabellon de marbre supportant des bustes d’antiques.
Dans l’axe de l’entrée était un vestibule, orné de panneautages de pierres, de colonnes ioniques et de dessus de portes sculptés ( un peu similaire à celui qui existe au rez de chaussée de l’aile du midi à Versailles ).Il comportait également des niches avec des antiques représentant des empereurs romains en pied comme le montre une coupe conservée.

Les portes de l’enfilade donnaient part et d'autre à deux appartements symétriques composés à l'origine d'une antichambre, d'une chambre et d'un cabinet.
Cette enfilade sur les grands parterres a toujours étaient ce que l'on pourrait appelé à Sceaux, le " Grand appartement".
Selon la tradition, comme dans tous les châteaux des princes du sang et la plupart des châteaux français, l'appartement de droite était réputé " appartement du roi" quand Louis XIV honorait de sa présence Sceaux avec une « chambre du Roi ». Il y viendra fort souvent. L’antichambre de droite était « salle des gardes du roi » et le cabinet de cet appartement « Cabinet du Conseil » durant les séjours du roi à Sceaux. Une remarquable « table-console », ornée du chiffre de la duchesse du Maine, proviendrait de l’antichambre de cet appartement.

L’appartement de gauche aurait été dévolu à la reine, si elle avait été vivante. On le donnait, en toute vraisemblance à chaque voyage royal, à la plus haute des princesses de la famille royale qui accompagnait le roi comme la dauphine, la duchesse de Bourgogne ou Madame.
La Cour séjournait fréquemment à Sceaux comme en 1700 n venue pour assiter au départ du duc d’Anjou vers l’Espagne.En 1717 , le duc de Vendôme y épouse la sœur de la duchesse.

Vers 1720, quittant l’aile sud, le duc du Maine semble installé définitivement son appartement dans l’appartement du roi, devenu inutile puisque Louis XV était sous la tutelle du régent. La chambre était orné de tapisseries et d’un portrait du roi. Le cabinet voisin, appelé « cabinet d’aventurine » était orné de lambris précieux. La duchesse du Maine l'avait fait orné de lambris peint simulant des pierres précieuses et de " figures chinoises" représentant les personnes apaprtenant à la Cour de la duchesse.On en ignore malheureusement les élévations du salon et le type de pierres précieuses représentées.

La duchesse du Maine ferra entreprendre, dans cette belle enfilade, face aux parterres, des changements de décors, et surtout diminua certaines profondeurs des pièces, en ajoutant des gardes robes sur le « double » donnant sur la galerie. Etrangement les propriétaires des lieux n’habieront pas ices lieux . Le duc et la duchesse du Maine avaient leurs appartements respectifs au rez de chaussée de l’aile sud donnant sur le petit jardin des fleurs. Il est possible, grâce aux inventaires établis après décès, d’en établir une topographie quasi exacte.

Les Appartement de représentation de l' aile sud :

Cette aile, renfermait les célèbres "appartements de laque » de la marquise de Seignelay , converti ensuite en un logement double séparé par une grande antichambre centrale dite la « salle de marbre ».
Depuis le pavillon d'angle sud ouest jusqu'à la salle de mabre, la duchesse disposait d’un vestibule, d’un salon de jeux, d’un grand cabinet dit « le cabinet doré », d’une chambre à coucher et d’un petit cabinet intérieur dit « cabinet des glaces ». Le grand cabinet doré était doublé sur la cour de deux gardes robes, d’un oratoire et d’un petit escalier permettant d’accéder ensuite à la bibliothèque de la duchesse en entresol au-dessus de son second cabinet.
Le palier supérieur permettait , au palier supérieur, d’accéder à la fameuse « Chartreuse » de la duchesse.
C’est « Le petit appartement au haut du château , fort recherché dans tous fes ajuftemens , étoit une retraite délicieufe pour la Princeffe. » dont parle Dezallier d’Argenville dans sa description. » et Dulaure dans sa description des environs de Paris.

Ces petits appartements mansardés étaient une des merveilles de Sceaux, aménagés par Boffrand entre 1700 et 1705 à la place de la voute de l'orangerie de Colbert. Coté cour se succédaient deux antichambres dont une servait de salle à manger ainsi q 'une chambre à coucher servant l’été. Sur les parterres de fleurs étaient la chambre à coucher d’hiver et une galerie « des glaces » avec un plafond peint par Audran, qui était en fait un cabinet fort long et trés orné , plein de miroirs , qui se terminait par un second cabinet où étudiait la princesse. Il exista également un belvédère sur le toit où la duchesse, à l'instar de Louis XVI à Versailles, pouvez jouer du telescope.On a dit qu'elle se faisait monter par un siege, enlevé au moyen d'un contrepoid. Faut il y localiser une chaise volante, trés en vogue chez les enfants de Louis XIV . Sa belle soeur en eut une dans son entresol de Versailles et s'en dégouta rapidement aprés avoir été coinçée entre deux planchers pendant plusieures heures !

Selon son humeur que l'on savait capricieuse, la princesse se retirait " au second étage au haut du chateau ( où ) est ce petit appartement nommé la Chartreuse, fort recherché dans toutes les choses précieuses qui y sont, il est de toute beauté tant pour les meubles que par les tableaux rares, curieux et originaux.La vue y est admirable on découvre de plus de 8 à 10 lieues autour du chateau : aussi Louis XV l'avait-il appelé le "Beau Grenier de Sceaux ". C'était la retraite favorite de la duchesse.

Dezallier d’Argenville indique que « L'appartement du rez de chauffee
fur le petit jardin de fleurs étoit celui de la Princefle ; on y trouve plufieurs pièces très-ornées de fculprures & de porcelaines des plus curicufes. Les parquets d'un bois odoriférant , font remarquables par la diverfité de leur couleurs & de leurs compartiment variés dans chaque pièce.


Ils étaient célébres par leur décor de marbres et de glaces ainsi que par une rare et unique collection de porcelaines chinoises trés riches, composée en partie de magots et vases de trés grandes dimensions.

L’appartement voisin au rez de chaussée, fut certainement celui du duc , du vivant de Louis XIV, composé lui aussi d'un petit et d'un grand cabinet, d'une chambre, d'une garde robe et d'un entresol au dessus du petit cabinet.

Le célèbre « cabinet de la Chine » lui aussi entièrement tapissé de glaces et meublé » de chinoiseries » donna son nom à ce cabinet semble être le grand cabinet de ce logement. La commode de BVRB exposé au musée proviendrait de ce salon.

Ce furent ensuite les appartements du prince de Dombes, du comte d'Eu puis du duc de Penthièvre, propriétaires successifs du domaine aprés le décés de la duchessse du Maine. Les inventaires pourraient nous le préciser car ils existent encore ( voir plus bas ).

Le chateau de Sceaux comme si on y était NUM_2005_14_1_v1-2
http://www.chateau-sceaux.fr/spip.php?article127

Une autre commode en marqueterie de la première moitié du XVIIIe siècle, présentant le fer de l’inventaire du domaine de Sceaux, exposé au Musée, proviendrait des appartements du château.

Leurs enfants, en bas âge, étaient élevés, à part dans une maison séparée sur le domaine appelé le ‘ petit château ‘ ( il existe encore’ du coté du village et de l’église de Sceaux ).

L'étage

Plan
Le chateau de Sceaux comme si on y était 20081111

Le premier étage ne concernait exactement que le niveau supérieur du corps central uniquement et des combles au dessus des deux ailes basses.
Comme au rez de chaussée, le plan présentait également un corridor appelé ici « galerie haute » où débouchaient les deux paliers des deux escaliers, placés dans les angles du château sur la cour. Du temps de Colbert et du règne de Louis XIV, on y trouvait, sur les parterres, 4 petits appartements constitués uniquement de chambres et de garde-robes ainsi que deux autres appartements dans les angles des pavillons sud et nord. Ces appartements étaient dévolus aux hôtes privilégiés dont en priorité aux membres de la famille royale en visite.

On sait avec certitude que Mlle du Maine, la fille unique de la duchesse qui resta célibataire, logera dans celui du pavillon sud, quand elle atteindra l’âge adulte et quitta le « petit château » où elle avait été élevée avec ses frères et sœurs sous la garde de Mme de Malézieu. Elle voisinait avec la fameuse « Chartreuse" de sa mère.

Un projet y indique également un oratoire dans le pavillon nord. Bien pratique pour éviter de sortir dans la cour pour accéder , par temps de frimas, à la grande chapelle au bout de l’aile sud.

Du temps de Colbert, le comble de l’aile sud n’abritait rien, on y trouvait les hautes voutes de l’orangerie et de la « grande chapelle » .

L’orangerie fur ensuite cloisonnée et entresolée en appartements pour la marquise de Seignelay. C’est à cet endroit que la duchesse du Maine, à l’instar de Louis XV à Versailles, sur la cour des cerfs, ses « cabinets ». , comme nous venons de le voir.
L’actuelle Orangerie la remplacera

La Princesse donnait dans son Château de Sceaux et sur ce théâtre des Fêtes magnifiques pendant les belles nuits de l'Eté , ce qui les fit nommer les Nuits de Sceaux

Voltaire fréquenta la cour de Sceaux au "temps de l'aimable Régence" en 1714, peut être dès 1713 et jusqu'en 1718. Il y revint entre 1745 et 1750.

La duchesse du Maine, aidée par un savant et un homme de goût, Nicolas de Malézieu, qui fut aussi son amant, avait fait de Sceaux un centre de vie mondaine et littéraire. Un ordre de chevalerie que présidait la maîtresse des lieux, "la mouche à miel" y avait été fondé.

On jouait des pièces de théâtre, on versifiait à tout propos. Le jeune Arouet y fit ses débuts dans le grand monde, paya son écot en improvisations poétiques, y créa sans doute ses deux premiers contes en prose, Le Crocheteur borgne, un rêve érotique dans un cadre oriental inspiré des Mille et une nuits, Cosi-Sancta, une "nouvelle africaine", illustrant la maxime "un petit mal pour un grand bien" et qui mêle allégrement allusions religieuses et polissonnes. Des contes en vers, Le Cadenas, Le Cocuage semblent avoir été écrits à cette époque.

La cour de Sceaux a perdu de son éclat quand Voltaire y revient en 1745. L'année suivante, il y fut reçu avec Emilie du Châtelet, on y joua Zaïre, La Prude. En 1750, Voltaire dédie Rome sauvée à la duchesse du Maine. Il part pour Potsdam et ne revit plus Sceaux.

La duchesse ferra faire de très nombreux remaniement à l’étage. Les appartements primitifs seront cloisonnés et réduits en dimensions afin d’augmenter la capacité d’accueil. Les gardes robes seront transformées en antichambres communes et élégamment ornés de boiseries et surtout de tapisseries. Un théâtre sera aménage dans l’ancienne antichambre centrale, qui entraina au rez de chaussée l’apport de colonnes dans les deux grandes antichambres afin de supporter le poids des structures de la salle de comédie.
Ce théâtre prenait jour par les trois fenetres centrales et le balcon central sur la façade.On en ignore son décor, ses machineries et sa disposition.

Les appartements seront encore remis au gout du jour et élégamment meublé par le duc de Penthièvre qui y logeait sa nombreuse parentèle comme sa fille et son gendre le duc et la duchesse d’Orléans, sa belle fille la princesse de Lamballe, sa cousine et éternelle hotesse la princesse de Conti née princesse de Modène Este qui servait de maitresse de maison depuis le décés de sa regretée épouse, née également princesse d"Este Modéne et soeur ainée de la princesse de Conty.

Comme dans tous les châteaux de province, chaque suite était marqué d' un numéro, porté à l’inventaire du château pièce par pièce, permettant une gestion facilitée de l’hébergement, la gestion , le marquage et le mouvement du mobilier et le fonctionnement de l’intendance. Le Musée a pu racheter en 2007 l’inventaire de la succession Penthièvre. Il s’agit d’un Manuscrit de 670 pages daté d’avril à novembre 1793. à reliure d’époque signée de Binet, vélin vert à plats rigides, comprenant :
Inventaire de l’Hôtel de Toulouse
Inventaire du château de Sceaux (caves à vin, château pièce par pièce, bibliothèque, Pavillon de l’Aurore, tableaux). Inv. 2007.5.1

L’aile droite abritaient, tout comme l’étage mansardé du corps central, les dortoirs de domestiques, pièces de services et petits logements pour le service d’honneur du couple princier qui était assez conséquent.[i]

A suivre La Ménagerie de Sceaux


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MessageSujet: Re: Le chateau de Sceaux comme si on y était   Le chateau de Sceaux comme si on y était Icon_minitimeJeu 27 Nov - 13:07

Cher Admin,
Grand merci pour cette promenade! Bonne recherche, mais la distribution des logements de l'aile sud (et surtout la Chartreuse) est confuse et ne correspon pas aux plans.
J'aimerai avoir plus des renseignements. Smile

Cordialement, Prince des Lumières.
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MessageSujet: Re: Le chateau de Sceaux comme si on y était   Le chateau de Sceaux comme si on y était Icon_minitime

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